« Il y aura des paumes ouvertes » pour commencer. On sera disponible, poreuse. Souhaitant être vue, cherchant à parler. Disposée à tout. Encore imprécise, indéfinie. Attendant que quelqu’un vienne.
On ne s’étonnera donc pas de trouver, en l’autre, « opprobre le jeu habituel ». Bientôt, la relation se noue, ambiguë, avec ses airs de fatalité. « Je ne fais pas exprès / je me recroqueville dans les bras / leur conflit. »
À qui la faute quand le lien adoré est pourri? quand il blesse? Les poèmes de Laurianne Beaudoin jouent dans « le dedans glaiseux » d’une psyché molle, peut-être rendue malléable par la violence relationnelle, ou par celle du monde. Vers coupants, vers gluants, ils progressent par secousses et glissements pour esquisser une « révolution effilochée ».
Couverture : June Gutman
« L’écriture s’élève avec grâce en dépit du poids qu’elle charrie. »
– L'actualité« Un livre audacieux. »
– Le Culte« D’abord fuyante, la poésie, distillée et hachurée, répète ses mécanismes et, à l’instar de la violence, nous maintient dans son tourment. »
– Le Devoir